Géolocaliser en masse des données en les enrichissant des latitude et longitude (voir tutoriel précédent : Géocoder en masse des données) permet ensuite de les cartographier. Plusieurs outils gratuits existent en ligne ; il sera ici question de Carto.com (ex CartoDB), qui propose de nombreuses fonctionnalités et paramétrages dès les comptes gratuits.
Reprenons notre fichier de données des vétérinaires de la Seine en 1913 désormais géolocalisé grâce à l'outil adresse.data.gouv.fr pour le représenter sur une carte.
Carto se compose de deux parties : Maps (cartes) et Datasets (jeux de données). Maps regroupe les différentes cartes créées à partir d'un ou plusieurs jeux de données (Datasets). On peut créer plein de cartes à partir d'un même jeu de données ou à partir de plusieurs.
Première étape : importer le jeu de données. Pour ce faire, cliquer sur Your datasets pour basculer en mode "données", puis sur New dataset.
Comme indiqué à l'écran, Carto accepte de très nombreux types de fichiers : CSV, XLS, ZIP, KML, GPX, mais aussi tableurs sur Google Drive ou Dropbox.
Une fois importé, le jeu de données se présente sous la forme d'un tableur. Il ne faut pas s'étonner de l'ordre des colonnes, qui sont par défaut ordonnées dans l'ordre alphabétique des intitulés, exception faite des deux premières colonnes, créées lors de l'import.
- cartodb_id correspond à l'identifiant unique de la ligne
- the_geom sert de colonne de géolocalisation. Si des colonnes latitude et longitude existent, le contenu est automatiquement récupérer par Carto lors de l'import. Si la colonne reste vide, il faut forcer la reconnaissance géographique en cliquant sur Edit > Georeference pour indiquer à Carto quelles sont les colonnes à utiliser.
Il est possible d'ajouter une description au jeu de données en cliquant sur Edit metadata.
Avec un compte gratuit, Carto permet de géolocaliser un nombre limité de lignes à partir de colonne Adresse, Ville, etc.
Les cellules peuvent être éditées en double-cliquant sur le contenu, mais autant faire le toilettage avant l'import.
Mais il est temps de passer à la carte ! Il suffit pour cela de cliquer sur Map view.
On voit très vite si les données sont mal géolocalisées. Par exemple, si tous les points se retrouvent en plein Océan Atlantique ou Indien, c'est que latitude et longitude ont été inversés sur Carto. Il suffit de revenir sur Data view, cliquer sur Edit > Georeference.
Sur la droite de l'écran, un panneau latéral permet d'accéder aux paramètres de la carte. Il est possible ainsi de définir :
- un type de carte (points, regroupements - ou clusters, carte de chaleur), avec paramétrage spécifique (couleur des points, contours, etc.)
- le contenu de l'infobulle au clic : choix des champs du jeu de données à afficher, ordre (glisser / déposer les libellées) et affichage ou non du libellé.
- de créer des filtres sur les données : on peut n'afficher que certaines données, en filtrant une colonne
Pour les plus aguerris, on peut superposer plusieurs calques (Add Layer) sur une même carte, faire des requêtes SQL plus poussées que les filtres proposés ou encore customiser un peu la carte en CSS.
Ceci fait, il est temps de créer la carte en cliquant sur Visualize. Attention, avant cela, les paramétrages ne sont pas enregistrés !
Pour finir, on peut paramétrer les fonctionnalités de la carte :
- Change basemap : choix du fond de carte
- Options : afficher ou non le titre, la description, le champ de recherche sur la carte, le zoom, la sélection des calques, etc.
Et bien sûr, la carte est partageable, en cliquant sur Publish (en haut à droite) : par mail (lien vers le site de Carto) ou, encapsulée dans un site Internet (voir aussi le tutoriel Insérer des médias dans une page web (aka embed code), ou en faisant une capture d'écran (la carte serait alors statique).
Voici le résultat pour le jeu de données des vétérinaires.
D'autres tutoriels à venir sur Carto, et notamment comment faire une carte de chaleur animée...
Liens
- Carto
- Tutoriels sur Carto (anglais)
- Exemples de cartographie à partir de fonds d'archives : Perquisitions de locaux du PC clandestin (Archives nationales) ; évolution de Rennes (1908-1970) et Orléans (1945-2010) à travers leurs permis de construire (datasprint des archives)
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